mercredi 11 février 2015

du 6 janvier au 24 janvier 2015 : Arrivée et installation à Chachapoyas, nord du Pérou

Mardi 6 janvier
Nous avons quitté Cuenca, Equateur, depuis 3 h 30. Il est 1h30 du matin. L'assistant du chauffeur vient prévenir les passagers que nous approchons de la frontière Péruvienne, à hauteur de Tumbes.
Nous récupérons juste le sac à dos où j'ai les deux ordinateurs. Nous sortons du bus, eh bien il ne fait pas froid ici, on peut dire. On nous indique la direction des bureaux. Il nous faut marcher un peu car d'autres Bus sont également présents. Ouh là combien de temps on va rester là?
En fait nous prenons la file. L'attente n'est pas si longue. On fait tamponner notre passeport pour la sortie du territoire côté Equatorien. On laisse les papiers qu'on nous a distribués et fait remplir dans le bus. On reprend une nouvelle file juste à côté, les 2 bureaux sont dans la même salle en fait.
Tout se déroule super bien, pas de soucis. Durant l'attente nous rencontrons un jeune Français, Breton, étudiant en "Comm'.". Il était depuis 5 mois au Pérou, à l'Université de Chiclayo, sur la côte, en échange universitaire.
Parvenus au bureau du douanier Péruvien, nous lui demandons un visa de 6 mois. En effet, on a normalement droit à l'arrivée au Pérou à un visa de 3 mois, comme dans de nombreux pays. En revanche, sur simple demande orale au passage de la frontière, on peut demander 6 mois. Sans rien nous répondre plus qu'une moue, le douanier va tamponner nos 4 passeports avec l'inscription au stylo "180" pour 180 jours. Voilà, c'est tout simple. Je ne sais si cela serait aussi facile à l'aéroport.
Nous sommes prêts à reprendre le Bus. Il semblerait que quelques  passagers du Bus se soient un peu perdus en cours de route car il va nous falloir attendre un bon moment avant que tout le monde ne passe. Notre bus s'est rapproché, il est juste devant les bureaux de douanes à présent, le Super Semeria n°5. 


L'occasion de discuter avec notre jeune compatriote. La côte ne semble pas de tout repos. Chiclayo et Trujillo connaissent une certaine délinquance. Lui-même s'est fait braquer son porte-feuille, sous la menace d'un couteau. Voilà qui confirme que ces grandes villes côtières du Nord-Pérou sont à considérer comme toute grande ville, c'est à dire avec une certaine attention selon où l'on doit se rendre.
Nous remontons finalement le Bus, il est 3 h 30 du matin. Nous avons passé presque 2 heures à cette frontière.

La route reprend. Toujours de bonne routes. Nous sommes au Pérou les enfants, le Pérou, chez les Incas, nom de ..., les Incas!!! Tao, Esteban, Zia, à nous les Cités d'Or!!

Le Bus a juste fait une brève halte à Màncora, petite ville côtière connue pour ses vagues afin de déposer quelques jeunes touristes, ambiance backpackers, je veux dire sacs à dos. En pleine nuit, il va leur falloir s'orienter. Mais bon, même à cette heure invraisemblable il y a bien sûr des tuk-tuks (mot que j'emprunte au vocabulaire asiatique car je ne connais pas encore le mot en espagnol pour désigner ces motos où l'on peut monter à plusieurs à l'arrière) qui pourront ou les renseigner voire les mener quelque part. 

Vers 6 heures le jour se fait déjà et l'on peut regarder autour. C'est sec, désert, selon, de partout autour de nous. On aperçoit parfois l'océan. 

Sur les bords de routes, aux abords des bourgades, des poubelles en nombre. Bon, c'est un peu ce que je pensais. Je pense que là où l'on va c'est un peu différent.


On apercevra tout de même un peu avant Piura quelques champs de riz, quelques bananiers au loin également.
Nous parvenons à Piura. La rue est embouteillée de Tuk Tuks. Il y a plus de ces bestioles là que d'autres véhicules. Nous parvenons au Terminal Diaz, Avenue Loreto, à 8 heures. Nous avons une heure de retard. Hagar nous attend déjà. Elle est venue avec un monsieur Oscar, propriétaire du Pick up Toyota Hilux avec lequel nous allons effectuer le retour. On transfère nos bagages du Bus au Pick up, je file le backshish au gars du Bus qu'il m'a demandé hier soir.

Il n'est peut-être que 8 heures du matin, ici à Piura, mais il fait déjà très chaud. On couvre nos bagages d'une bâche pour les cacher et les protéger car Hagar nous prévient qu'il risque de pleuvoir à Chachapoyas, notre destination.Cela semble difficile à croire vu le temps qu'il fait ici, mais on a pas mal de route à faire et on va grimper à 2.300 m d'altitude.

Dans un premier temps, on nous conduit dans un grand centre commercial, style Hyper marché un peu en banlieue de la ville. On y déjeunera et on va y acheter déjà pas mal de produits nettoyage et quelques aliments secs, au moins pour l'arrivée à notre nouvelle maison.

Nous ne prendrons la route que vers 11 heures. Nous sommes arrêtés à la sortie de la ville par la Police. C'est juste un contrôle des papiers du conducteur. Le fait que 4 étrangers se tassent à l'arrière du véhicule avec un coffre plein de bagages ne choque pas, tout va bien, merci monsieur.



Toujours aussi sec autour de nous, c'est carrément désertique en certains endroits. Le mode de transport ici, le tuk-tuk.







Nous roulons les fenêtres grandes ouvertes, il fait chaud, chaud. On déguste de la pastèque. Les vaches circulent aussi à droite, ici.












Nous nous arrêterons déjeuner à Olmos vers 13 heures 30. Tiens ils ne baignent pas les éléphants dans les rivières ici, mais les Bus.


On s'arrête à un restaurant de "Delicias" de poissons et fruits de mer. On en profite une dernière fois car Chachapoyas est bien loin de la mer.


On commande des plats et une bouteille d'Inka cola, boisson péruvienne jaune saveur Hierba Louisa (je soupçonne une bonne dose de colorants également !) et gazeuse. C'est Hagar qui règle car pour le moment , nous ne disposons sur nous que des dollars. Ici, nous sommes au pays du "Nuevo sol"


Un drôle d'invité dans ce restaurant.
















De Olmos, on aperçoit déjà les montagnes. Parvenus à celles-ci, on commence à monter. C'est parti, nous voici de nouveau à l'assaut des Andes. 


On monte jusqu'un premier col à plus de 2.100 m d'altitude. On peut voir la route bien en avance, en haut de la montagne suivante. Allez on y va, les gars!


Arrivés en haut, v'là ti pas qu'on redescend. Elle ne sait pas ce qu'elle veut cette route, ou quoi? On a de nouveau changé de couleur de paysage, pour plus de rouges en nuances.



Au bout d'une nouvelle demie-heure ( elles sont nombreuses sur le trajet, il faut bien dire), on se retrouve de nouveau dans des vallées fertiles riches en cultures de riz, fruitiers...


Nouvel invité au milieu des ananas d'une petite boutique de bord de route.

On remontera sérieusement à partir de Bagua Grande, plus que 2 heures de route nous dit-on. Il est déjà plus de 18 heures et cela fait plus de 3 h 30 déjà que nous avons quitté Olmos et la côté est déjà à 5 h 30 derrière.

Nous atteignons effectivement Chachapoyas vers 20 heures. De Piura, nous aurons au total pris 7 h 30 de route. Et je peux vous dire qu'avec Oscar, cela ne traîne pas. J'aurais certainement mis une bonne heure de plus.

On nous installe dans notre nouvelle maison. Elle est ravissante. Sur deux étages, on dispose de 50 m2 environ. Nous serons invités à une collation café-gâteaux et humitas chez Agar et Julio, pas le temps de cuisiner ce soir. Nous faisons connaissance avec le reste de la famille.

Le voyage a été long, il est temps d'aller se coucher. Première nuit dans un lit, bien douillet, au Pérou. Il ne fait pas bien chaud en tous les cas.

Mardi 7 janvier

Agar est en vacances cette semaine. Elle nous accompagnera jusque la banque changer des dollars américains en "nuevos soles" péruviens. Taux de change du jour, 2,91 soles pour un dollars.

Je fais connaissance avec la petite auto Mazda 2 automatique que je serai semble-t-il amené à conduire régulièrement, nos hôtes n'ayant pas le permis de conduire!

 

On ira faire un tour jusque le marché de Chachapoyas même si pour l'instant on n'a pas plus besoin que cela. Très intéressant marché couvert sur deux étages, fruits en bas, une partie viande, légumes et autres viandes et pain à l'étage.

Je redemande à Agar combien on lui doit pour le trajet d'hier avec Oscar, je veux règler le repas de tout le monde aussi pris à Olmos. Elle me demande en fin de compte 200 soles ou encore 65 dollars. Je suis bien sûr que l'on est loin du compte. Ils ont voyagé, elle et Oscar, deux jours durant pour venir nous chercher à 600 kilomètres de là.

Nous rencontrons des gens dès les premiers jours de notre arrivée. Des artisans viennent terminer l'installation de matériel dans notre maison. Nous achetons du matériel supplémentaire, casseroles, moules pour pouvoir cuisiner et faire de bons gâteaux.

Vendredi 9 janvier
Nous avons pris rendez-vous avec le directeur de l'école ILC, à Chachapoyas, école avec laquelle nous sommes en contact depuis plusieurs mois pour donner des cours.
Il nous fait vsiter l'école, rencontrer d'autres personnes de différentes nationalités qui travaillent pour l'école. Il nous parle des projets de cours de cuisine, l'aménagement futur de l'école en ce sens. Manifestement, il y a beaucoup de travail d'aménagement encore.
Nous irons rencontrer le chef Juan Carlos, qui travaille au restaurant du gouvernement.
Nous avons rencontré également à l'école un monsieur que l'on nous présente comme le propriétaire d'un hôtel de la région et qui a besoin de gens pour l'ouverture de cet hôtel prévu en avril.
Nous voilà d'un coup partis visiter cet hôtel. Je dois bien suivre les autres avec notre auto, car je ne me repère pas encore complètement dans Chachapoyas.

Nous prenons la route de Chiclayo par laquelle nous somme arrivés l'autre jour, puis à 13 kilomètres, à gauche direction Leymebamba. L'entrée de l'hôtel se fera plus bas à droite. On doit attendre que quelqu'un vienne nous ouvrir la barrière cadenassée. On traverse des champs de Chirimoyas, des fruits de la région avant d'arriver à l'hôtel. Cet hôtel appartenait manifestement à une chaîne, Casa Andina. Le fait qu'une chaine telle que Casa Andina vende nous semble déjà suspect. La bâtisse principale en tous les cas est superbe. Nous assistons à une réunion avec le propriétaire qui doit partir très vite sur Lima. C'est du rapide. Nous ferons un tour de la propriété ensuite, visitant ainsi les chambres. Que de travaux nous semblent nécessaires avant la réouverture. Ils ont besoin de gens pour le marketing également et la formation du personnel.
Il s'agit là d'un endroit formidable mais comment le nouveau propriétaire va-t-il réussir à rentrer dans ses frais?
Nous rentrerons sur Chachapoyas vers 15 heures. Les enfants ont déjeuné chez les voisins. Nous ne disposons pas encore d'un téléphone péruvien et nous avons dû emprunter celui de Fidel, le Directeure d'ILC pour prévenir que nous serions en retard.

Nous rencontrons aussi ce soir Kerry, l'ex-directeur de l'ILC mais qui n'y travaille plus pour des raisons d'incopatibilité avec Fidel.




Durant le week-end, nous travaillons au projet de l'hôtel de l'ex Casa Andina. Nous consacrons 4 heures à rédiger une consultation générale sur les travaux à réaliser avant l'ouverture. Nous l'avons ensuite adressé à ceux de l'ILC avec lesquels nous avons visité l'hôtel vendredi. Pas mal de travail que nous voulions leur remettre, juste pour leur montrer qui on est et que l'on sait de quoi on parle.
Nous avons beaucoup réfléchi également, nous demandant si nous ne pouvions pas ouvrir notre propre société en consulting hôtelier. On nous dit beaucoup depuis notre arrivée les besoins qui existent dans la région et qu'il y a vraiment de la demande sur le sujet. Nous sommes venus ici pour étudier la région et les possibilités d'entreprise. Travailler avec ILC qui semble vouloir s'implanter sur ce secteur également alors que ce n'est pas son domaine nous semble incompatible avec notre éthique. Peut-on commencer à travailler avec eux et dire ensuite "merci les gars, mais en fait là, on est dans notre secteur, autant le faire tout seuls, non?"? Beaucoup de réflexion, de pours et de contres.

Nous n'avons pas beaucoup bougé en ce premier week-end à Chachapoyas. On visite un peu la ville, qui a l'air vraiment très jolie. Ambiance coloniale, jolie architecture avec toutes ces maisons en adobe puis blanchie comme il est imposé dans la région.


Nouvelles visites au marché où je commence à me repérer. Regardez-moi ces quartiers de viandes.

Lundi 12 janvier
Nous avons demandé à avoir un entretien avec Fidel, le directeur de l'école ILC que nous avons rencontré vendredi passé. On a cogité comme des fous tout le week-end et sommes arrivés à la conclusion qu'il ne serait pas correct de travailler avec l'école qui ambitionne de lancer des choses dans des secteurs où nous pourrions être susceptibles d'entreprendre également. Mais oui, nous sommes trop honnêtes, on le sait! Bon mais à présent, va falloir commencer réellement nos recherches, rencontrer des gens, ce n'est pas tout.
L'entretien se passe très bien, très courtois. Fidel ne nous ferme pas ses portes, au contraire, bon point.
On profite du temps qui nous reste jusque midi pour promener à pieds et se repérer un peu plus dans Chachapoyas. Ce n'est pas hyper compliqué, tout est carré, à l'Espagnole dira-t-on.
On rentre déjeuner.
Martina commence ses cours avec Maria-Alejandra, la fille de 9 ans de Julio et Agar et Andrea, nièce de 14 ans. Elle va leur faire 5 séances dans la semaine, 3 de cours complet et 2 de conversation.


Nous prenons Maxime et Etienne, une fois leur journée d'école terminée, avec nous afin d'aller balader à pieds sur le route en direction de Huancas, profiter du beau temps de cet après-midi. Notre maison est la petite carrée à droite sur la photo.


Le panorama vu de notre coin est plutôt agréable il est vrai. Chachapoyas et les montagnes.

Ce soir, poulet rôti au four. J'ai bien faite de boucher les trous de ce dernier hier soir, cela semble bien mieux fonctionner à présent. Mais cela sent toujours autant le gaz. Méf' donc!

Mardi 13 janvier
Je mène Julio et sa maman en ville vers 10 h 30. Je vais en profiter pour racheter des légumes, j'ai trouvé un gros chou-vert. On va pouvoir faire un chou farci et une soupe au chou dans la foulée. C'est de saison ici.

Pour la première fois depuis que nous sommes ici,  nous allons déjeuner d'une salade; Yes, oui cela signifie qu'il ne fait pas si froid aujourd'hui. Allez une petite bière pour fêter cela.
Dès 13 h 45, nous prenons la direction du centre  ville. Nous menons Maxime au foot. Il est super excité, depuis le temps qu'il veut pratiquer ce sport en club. On procède à l'inscription, une simple copie du passeport suffit  et en avant direction le stade.  L'homme d'entretien a été semble-t-il remplacé par deux moutons chargés de l'entretien et peut-être de la tonte de la pelouse. Bon mais va falloir manger un peu plus car la pelouse ne semble pas avoir été tondue, contrairement à nos spécimens ovins, depuis un certain temps.

Maxime semble bien se régaler, même si au milieu de l'entrainement, une grosse pluie éclate, cela ne décourage pas nos footballeurs.



A la fin de l'entrainement, sur le banc de touche, il lui faut répondre aux questions de ses camarades de jeux : qui est-il? d'où il vient?....
Nous reprenons la voiture pour nous rapprocher de la grande place afin de trouver une pharmacie où nous pourrons nous procurer de l'anti-estamique et une crème pour nos piqûres. Depuis que l'on est arrivé, en effet, cela gratte un peu partout, un peu comme cela nous avait fait au Costa Rica les deux premières semaines. Direction Inka Farma sur la Plaza de Armas. On me servira de façon compétente et agréable. J'en ai entre les pillules pour les enfants, celles pour moi (juste le nécessaire pour un traitement de 3 jours)et une crème anti-inflammatoire pour près de 29 dollars ou 25 euros.
Il est temps de rentrer.

Mercredi 14 janvier
C'est une Journée ensoleillée aujourd'hui sur Chachapoyas, une fois n'est pas coutume en cette saison.
Dommage pour les enfants, c'est une journée d'école.


Pause avec le chien de la maison, Koda, pékinois de 4 ans.

De mon côté, je fais du pain, une mousse d'ananas, gâteau... le four à gaz fonctionne bien, no problemo.

Julio nous avait présenté des amis italiens qui ont créé ici leur entreprises. Originaires de Milan, ils ont là-bas une entreprise de fabrique de meubles. Ils auraient fourni le vatican notamment. Ils sont là pour des papiers même si leurs représentants sur place sont Julio et surtout Agar. Non, nous ne sommes pas tout seuls ici, no soucy!

Après déjeuner, une fois que les enfants ont terminé leur travail, on prend l'auto afin d'aller visiter un village 6 kilomètres un peu plus haut, Huancas. Nous avions déjà parcouru 1/3 du chemin avant hier à pieds. Nous prenons Maria Alejandra et Andrea avec nous. Nous voici 6 dans la Mazda 2. Hue cocotte!
La route est bien plus sèche aujourd'hui que l'autre jour. Il fait toujours beau. On est en t-shirts (bon on mettra le gilet un peu plus tard tout de même).

Le village de Huancas est encore un peu plus haut en altitude, vers 2.550 m, à 6,5 kms de Chachapoyas. Nous suivons un de ces petits véhicules de marque chinoise (petits mais tout de même avec 9 places.) qui font la navette taxi entre chachapoyas et Huancas. On se dit qu'il va forcément au centre du village.


Gagné! Bon le centre village n'est pas bien grand et il n'y a pas grand monde. Ce village est très rural et les gens partent aux champs et ne reviennent que l'après-midi.
On gare la voiture et on fait un tour rapide du voisinage du centre-village.

Nous reprenons notre véhicule afin de nous rapprocher du Canyon del Sonche, à quelques 900 m de là. Nous parquons notre voiture à l'entrée du site. Il faut règler l'entrée, 2 soles par personne.


On suit un chemin de pierres qui nous mène à un mirador, tout ronde qui offre une vue dominante sur le Canyon.



Ce site est superbe. Il semble y avoir plus de 1.000 m sous nous. On aperçoit des cascades, les rivières qui coulent tout au fond de ce Canyon.


C'est vraiment très beau. On poursuit notre balade à pieds le long de ce canyon. On aperçoit le bout de la piste de l'aérodrome de Cachapoyas. De ce côté-ci aussi, la piste se termine et on plonge direct. On comprend toujours mieux la difficulté et le financement nécessaire  pour agrandir la piste des 500 m nécessaires à une autorisation d'ouverture comme aéroport commercial, ouverture qui aiderait bien au développement de la région, ouverture qui a moi me semble plus qu'indispensable. Les assurances demandent en effet un minimum de 2.000 m de longueur de piste.

De Huancas, on a vraiment une vue dominante, on a des vallées de plusieurs côtés et on est en haut.
Cheminant, nous rencontrons des buissons à mûres.


Les enfants vont trouver quelques fruits mûrs et vont s'en remplir le ventre; attention au mal au ventre!


Nous redescendons prendre l'auto pour rentrer. Nous arrivons à la maison vers 17 h 10. Maxime doit réviser. Etienne file avec les filles essayer de trouver d'autres mûres autour de la maison. Ici il faudra attendre un peu plus. Il y en a certes beaucoup, mais ce sera plutôt pour février le moment de la récolte. Allez Etienne, pour toi aussi il est temps de rentrer réviser un peu.

Au menu ce soir donc, le chou farci à la viande de boeuf hâchée. Cela fait du bien.
En soirée, la pluie fait son apparition sur la ville, avec grondement de tonnerre.

Jeudi 15 janvier
Réveil 6 heures du matin. J'ai proposé de récupérer Hagar à la station de Bus ce matin. Partie de Trujillo vers 17 heures hier elle arrive ce matin à Chachapoyas vers 6 h 45. Ce sont quand même des trajets tout cela. Elle était absente depuis mercredi passé tout de même.

Maxime retourne au foot aujourd'hui. Etienne s'est laissé séduire par l'idée de la piscine. Je conduis Martina, Etienne, Agar et Maria Alejandra. Je reviens les chercher vers 15 h30. En fait le professeur n'est pas arrivé avant 15 heurs, pour une séance prévue à 14 heures, pas mal.



Cela ne semble pas avoir entamé l'enthousiasme d'Etienne pour la discipline, même si l'eau est glacée, 12 degrés nous dit-on. Même si c'est 13 ou 14, c'est pas chaud-chaud en tous les cas!

Là aussi, notre beau nageur semble être l'attraction, même s'il est moins visage pâle que son frère.

Vendredi 16 janvier
Comme presque tous les jours je me rends au marché central de Chachapoyas. La taille des produits est parfois surprenante : avocats géants à 1,50 sole l'unité (40 cts d'euros l'avocat) et mangues à 50 centavos l'unité soit 15 cts d'euro la mangue. Et le goût...


Comme chaque vendredi, séance cuisine avec les enfants. Au menu aujourd'hui, poulet rôti au four accompagné de petites légumes et en dessert une tarte crème pâtissière, bananes et couverture chocolat.


Nous aurons le plaisir de recevoir Andrea et Maria-Alejandra. En l'absence de leurs parents, nous organiserons un apéritif à base d'avocat que nous mettrons en purée et dans lequel nous mettrons du jus de citron vert, sel, poivre et cumin. On va se mettre à 7 sur cet avocat unique. Il nourrit toute une famille celui-là.
Petit souci avec le plat à gratin acheté l'autre jour. A la sortie du four, je le pose sur la table et il m'explose à la figure. Heureusement nous n'avions pas encore tous les ingrédients dans le plat. Maxime nous refera le reste au Wok. Rageant tout de même toujours, hein? Nous improvisons une petite réunion de travail avec Hagar et Julio dans leur salon en attendant. Nous essayons régulièrement de discuter de projets communs.

Samedi 17 janvier
Lever vers 6 h 30 ce matin. Nous avons décidé d'une excursion en direction de Rodriguez de Mendoza. Cette localité est située à 2 heures de route environ de Mendoza. De 2.350 m d'altitude , nous montons légèrement à 2.400m avant de redescendre à 1.500 m.
Julio nous a conseillé de partir tôt car la route est très étroite et qu'il serait préférable que nous fassions le trajet de bonne heure.
Le temps d'avaler un jus et un café, nous voilà partis. Nous envisageons de déjeuner à Molinopampa, à une heure de route.
7 h 25, nous quittons la maison. Nous prenons de Chachapoyas la direction de Mendoza. Molinopampa est à 40 km et Rodriguez de Mendoza à 85 kms environ.


La route est rapidement spectaculaire. Nous suivons El Sonche et son Canyon.




On a de la chance, le temps est avec nous. La route est effectivement assez étroite dans cette première partie, il faut parfois la partager avec nos amis bovins et il faut faire attention car la conduite à droite n'est pas toujours une spécialité péruvienne, comme nous avons déjà pu le constater. Mais bon, les gens klaxonnent avant le virage, du coup ils roulent façon fada même sans visibilité, tout va bien.

Paysage de montagnes, on aperçoit des cascades qui dégringolent des falaises, c'est très beau.
Nous arrivons à Molinopampa à 8 h 30. Un peu plus d'une heure pour 40 kilomètres, on voit la moyenne. Nous stoppons devant l'unique restaurant de l'unique place du village.



En guise de petit-déjeuner, nous commanderons pour Martina une petite truite grillée, pour Etienne du cochon et enfin pour Maxime et moi du poulet. Ces plats sont accompagnés comme il se doit de riz, pois façon cassoulet. En boisson, il nous sera servi à tous les 4 une sorte de café au goût fortement caramélisé. Pas mon truc du tout, cela! Du coup les enfants se sont mis au café ce matin. 40 soles les 4 plats avec cafés ou 11 euros.

Nous reprenons la route vers 9 h 15. Les paysages se succèdent, toujours très beau. On parvient à un col où la montagne est comme remplie de palmiers.


Etrange voire incongru à cette altitude.
On commence à descendre. On sent la température se réchauffer sensiblement. La vallée s'élargit. Nous arrivons à Mendoza, 1.500 m d'altitude, seulement dirai-je, vers 10 h 30. Durée totale du trajet, 2 h 15, et ce pour 85 kilomètres donc.


Première chose comme chaque fois que l'on arrive dans une petite ville péruvienne, comprendre les sens de circulation et faire attention aux ralentisseurs, les fameux "gendarmes couchés". Certains sont féroces et surtout peu visibles. Il faut rouler doucement afin de ne pas se laisser surprendre. A près un premier tour, nous nous garons. Séance de crèmage, crème solaire s'entend, car il fait super chaud ici bon sang. On chausse les casquettes et c'est parti. Un rien fatigante cette route tout de même.

Il y a un marché couvert au centre dont nous faisons rapidement le tour, nous ne sommes pas ici pour acheter des produits frais, on en a assez sur Chachapoyas. Un tour rapide car l'architecture ici n'est pas très intéressante, c'est le moins que l'on puisse dire.

Je demande à quelqu'un de m'indiquer où je peux prendre un bon café noir, pour me changer de celui de ce matin. Nous nous rendons dans un restaurant où nous serons accueillis par la propriétaire. Ils vont ainsi nous préparer un café, tout un truc qui va bien durer 10 bonnes minutes. Alors là pour le coup, c'est du café. A réveiller un mort! En plus, on vient me poser à côté de ma tasse de l'essence de ce même café, au cas où je le trouverais un peu fade. La vache!

Mendoza est connu pour son café qui a reçu des prix internationaux nous a-ton dit. Nous demandons où se trouve la coopérative. La propriétaire nous dit que c'est un peu compliqué. Du coup, elle demande à l'une de ses serveuses de nous accompagner, dans notre voiture pour nous indiquer le chemin. C'est un peu en dehors de la ville, elle reviendra à pieds. Serviables les gens ici!

Nous rejoignons notre véhicule et nous rendons à la coopérative. En bas du chemin qui y mène, la jeune femme nous quitte afinde revenir à son travail. Nous nous avançons, le site semble fermé. Une femme sort d'un coin, nous ouvre la porte, nous montre le site.


Nous voulons juste acheter du café, lui expliqué-je. Elle n'est pas habilitée à encaisser et nous invite à attendre le retour de l'administration vers 13 heures. Cela fait 40 mn à attendre, bon! Le panorama n'est pas désagréable, il nous reste des sandwichs dans le sac à dos, un peu d'eau, on devrait y arriver.


On a le temps d'apprécier le paysage, très beau. Ah, ce qu'on est bien avec un peu de chaleur!

On ne voit pas vraiment d'ici les champs de café. Il semblerait qu'ils soient un peu plus éloignés encore que Mendoza. Il faut les mériter ces champs, certains sont à des heures voire journées de marche. Lé réseau autoroutier n'est pas encore optimal dans la région.


Vers 13 h 10, le site ouvre à nouveau, les ouvriers rentrent des champs où ils ont travaillé au nettoyage, par cette chaleur, et nous pouvons acheter notre café. 500 g de café moulu Bio pour 23 soles, soit 6,50 euros environ.

Mendoza propose également des eaux termales. Nous ne sommes pas là pour cela. Il est temps de reprendre tranquillement la route du retour. Il est 13 h 30.

Avec l'altitude, le temps se montre plus menaçant.



Nous recroisons les cascades qui tombent ici jusque sur la route. Cela rafraîchit.

Nous trouverons de la bonne pluie vers Molinopampa. Nous nous arrêtonsau village dans une boutique acheter du fromage, le site est connu pour élever beaucoup de vaches, du yaourt et 4 baisers de nègre (besos de moza) pour le 4 heures.



Sans oublier la boisson nationale ( je crois avoir lu que cela vient d'être racheté par Coca, bon tant pis j'en n'achèterai plus.

Nous arrivons sur Chachapoyas vers 16 heures.

Ce soir séance cinéma : "Chroniques Dragons", un film roumain parlant de dragons. comme son nom l'indique. Bon ben, cela plait aux enfants.

Dimanche 18 janvier
Je mène ce matin Julio et Agar en ville. Nous nous rendons chez Moviltours sur Libertad pour récupérer des lettres et colis. Ils utilisent le transport des Bus pour se faire parvenir du courrier.
Ils me montreront ensuite le Terminal terrestre en travaux. Au deuxième étage, il devrait se réaliser un restaurant. Ils me montrent ensuite les environs de l'Université. L'une des matières enseignées est le Tourisme. Martina pourrait y donner quelques conférences, non?

On fait un peu le tour de différents quartiers pour voir un peu les terrains disponibles dans le coins. Il y a encore de la surface par ici.

On est dimanche, mais il n'empêche pas qu'un artisan vient nous installer une gouttière à notre toit. Pas de restriction au travail dominical ici. Les enfants accompagnent le papa. L'un d'eux, 11 ans, est semble-t-il expert en jeux d'échecs.


Etienne qui cherche tout le temps quelqu'un avec qui jouer peut sortir notre échiquier. Ils vont ainsi faire quelques parties. A la première, notre Etienne se fait ramasser en moins de deux. Les parties suivantes seront un tout petit peu plus serrées.


Pendant ce temps, j'ai prévu de préparer une galette des rois. J'ai ainsi préparé hier de la pâte feuilletée, de la crème pâtissière et de la crème d'amande.

Nous la partagerons avec les Ramirez cet après-midi, profitant des mains innocentes de Maria-Alejandra. Maxime nous a confectionné la couronne et nous avons utilisé un très joli petit caillou lisse comme fève.





Et la gagnante est ...mais oui, Martina.

Comme on le voit, on travaille à l'exportation des traditions culinaires de chez nous, mesdames, messieurs.


Le soir, je réalise mes premières pizzas péruviennes, une pour nous et une pour nos voisins.

Lundi 19 janvier
Commence une nouvelle semaine d'école pour les enfants et d'essais culinaires sur nos voisins pour moi. Non, je ne fais pas que cela, nous rédigeons beaucoup pour nos projets respectifs. Il nous vient des idées quotidiennement ici. On a l'impression que beaucoup de choses peuvent ou pourront être faites ici, qu'il y a un potentiel de folie. Cependant, je pense qu'il faut être patient. Nous sommes dans une région rurale. Ceux qui sortent le plus ou mangent à l'extérieur, on l'a compris ce sont ceux qui, originaires de la côte, des villes comme Chiclayo ou Trujillo, qui sont venus travailler ici pour le gouvernement local. Nos amis font partie de cette population et nous seront de bons conseils j'en suis sûr.

Maxime et Etienne continuent leurs entrainements respectifs, foot et piscine.




J'ai croisé une jolie mécanique ici à Chachapoyas. Je ne peux m'empêcher de la photographier.

Samedi prochain, nous célébrerons l'anniversaire de Andrea. 15 ans, un événement comme nous l'avions déjà vu au Costa Rica, l'un des anniversaires les plus importants dans la vie d'une jeune fille. Andrea adore les pizzas et les gâteaux au chocolat. Je suis de Traiteur donc.



Je prépare un gâteau biscuit avec de la mousse chocolat et des bananes. J'utilise le chocolat pur que j'achète sur le marché. Totalement amer, je dois par conséquent le fondre tout doucement au bain marie avec de la crème liquide et du sucre. Je leur fais goûter le résultat. Succès. Bon eh bien on a notre dessert. Il faudra juste qu'il fasse le double en taille.

Agar et Julio m'ont fait un "cadeau" cette semaine pour la petite maison. Ils ont commandé sur internet un superbe KitchenAid rouge avec lequel je vais pouvoir nous préparer de belles choses, les pâtes à pizzas en premier lieu, la mousse chocolat en deuxième temps pour la fête de samedi soir. Génial! Nous l'avons réceptionné chez MovilTours, la compagnie de Bus par laquelle le colis est arrrivé.



En attendant, pour notre vendredi, les enfants nous préparent des crêpes. crêpes sauce Mornay notamment pour les salées.


J'ai fait passer un exemplaire chacun aux voisins. Ils ne connaissent pas ce genre de chose. Si moi j'adore, de leur côté, ils semblent plus sensibles aux crêpes sucrées, confiture ou chocolat avec de la chantilly.

Samedi 24 janvier
Même si j'ai commencé hier les pâtes à pizzas, j'ai aussi terminé le gâteau hier, car je trouve ce gâteau-biscuit meilleur préparé la veille, (je lui ai rajouté du rhum, il faut qu'il imbibe la pâte) j'ai encore pas mal de choses à réaliser pour la soirée de ce soir.


Il est content, Philippe, avec son nouveau jouet.

Nous irons tous ensemble déjeuner ce samedi midi dans un très joli restaurant de Chachapoyas, "Tejado".



Jardin intérieur, jolie salle, très agréable. Manifestement, un restaurant de gamme supérieure si l'on en croit les prix, 15-20 soles, 5- 7 dollars le plat à la carte, ce qui pour ici est pas mal. Les portions ne sont pas pour bébés, on ne l'a dit, c'est vrai, le Péruvien mange bien.



De retour à la maison, les enfants feront prendre un bon bain à Koda, le chien de la maison, qui en a bien besoin.

En début de soirée, je commence à transférer tout du côté de la maison de le famille Ramirez. Nous n'utiliserons pas le four à pizza ce soir, mais les fours de nos deux maisons respective. La prochaine fois, va!

Oui je sais j'ai un très beau tablier, merci.

Agar était absente depuis jeudi pour une réunion à Lima vendredi. Juste pour info, Lima est à plus de 1.000 kilomètres d'ici. Il faut prendre le bus jusque Chiclayo, 9 heures de route, puis un avion jusque Lima, une petite heure de plus. Elle rentre juste ce soir. Elle est accompagnée d'une autre nièce, Camilla et d'un ami de Julio, ingénieur comme lui avec lequel il travaille. Il m'a d'ailleurs ramené de la côte, moins chère, des chaussures de foot pour Maxime. Un grand merci.





Les autres invités sont là. On ne sera pas si nombreux finalement, une petite quinzaine tout de même.

On passe une soirée très agréable en excellente compagnie.









Il est temps de souffler les bougies de ce gâteau.






Joyeux anniversaire Andrea.

Tout le monde semble avoir apprécié le gâteau, cela fait plaisir.
















Ainsi se termine le récit de ces premières semaines au Pérou et de notre installation à Chachapoyas, capitale des Amazonas. On a déjà bien pris nos marques, bien aidés en cela par la famille Ramirez. J'aime beaucoup le marché de la ville, on trouve pas mal de choses ici. Il fait certes un peu froid, on est en saison des pluies, mais on sent un  réel potentiel de développement ici, et c'est bien pour cela qu'on est là. Il va nous falloir découvrir toujours plus cette région qui regorge de trésors.

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